
Sur la marche d'approche, le torrent à formé un canyon difficilement franchissable sur les dalles lisses, ce qui imposse de cheminer un court instant dans des blocs de glace.
Deux belles journées en face sud du massif du Mont Blanc avec David, pour parcourir l'arête Kuffner à l'Aiguille des Glaciers, 3817m.
A cette période de l'année, l'arête est en rocher , ce qui permet de gagner du temps et de l'énergie en la parcourant sans crampons. Elle doit sùrement être très esthétique avec ses sections horizontales enneigées, en début de saison!
Les 800m d'arête se parcourent assez vite, la plupart du temps l'évolution se fait aux anneaux. Quelques ressauts sur l'arête nécessitent de petites longueurs. La partie la plus technique se situant 100m sous le sommet: deux longueurs de IV+ en bon rocher et bien protégeables.
Le petit bivouac d'Estelette à beaucoup de charme, l'accès est un peu fastidieux, entre longs pierriers en traversé et couloirs de gravat raide, mais ça a le mérite d'être du coup très sauvage!

L'Aiguille des Glaciers au couchant

David au bivouac de l'Estelette
Heureusement nous sommes seuls ce soir, ce n'est pas grand! Ce petit bivouac en demi-tonneau a vraiment son charme!

Au dessus du bivouac d'estelette, le sac déposé la veille
On monte reconnaître l''itinéraire au dessus du bivouac, ce qui permet aussi d'avoir une visibilité sur l'arête Kuffner jusqu'au sommet de l'Aiguille des Glaciers. Pour raccourcir encore la journée du lendemain, on dépose un sac 150m au dessus du bivouac, rempli avec l'eau pour la course, le matériel, le pique nique et la corde. La nuit a été fraîche!

David au dessus du bivouac d'Estelette, avant de prendre pied sur le glacier de la Lex Blanche.
En arrière plan, l'imposant Mont Blanc et sa face sud Italienne. L'intégrale de Peuterey se détache sur le ciel. La caractéristique Aiguille Noire de Peuterey sort des nuages.

Le glacier de la Lex Blanche à l'aube, les Aiguilles de Tré la Tête en arrière plan.

Lever de soleil sur l'Aiguille des Glaciers et le glacier de la Lex Blanche

Lever de soleil sur le glacier de la Lex Blanche

Lovage de corde après un ressaut sur l'arête Kuffner

David sur le fil de l'arête Kuffner, après le ressaut au milieu de l'arête

Sur le dernier tiers de l'arête Kuffner

David dans la longueur clef, un IV+ esthétique et bien protégeable!
On devine de la fumée dans le couloir de droite, trace du bloc de la taille d'un Homme que David a purgé de la ligne. J'avais contourné largement ce bloc par la droite à la montée, en prenant le fil de l'arête et en retraversant à gauche, ce qui d'ailleurs est bien plus facile que de prendre la fissure dans la dalle de gauche.
Un superbe itinéraire sur un beau sommet, avec David, à refaire!
A bientôt!
Max
TOPO
Une corde de 30m est adaptée, ainsi qu'un jeu de friends black diamond du 0,3 au 1, plus un micro C3 taille 1. On n'a pas posé de cablés, le terrain se prête bien à la pose de friends.
6 sangles permettent de jouer le rôle de dégaine rallonge et de servir pour les becquets, pour les relais.
Il n'y a aucun équipement sur l'intégralité de l'arête. (1 bon piton dans la longueur finale en IV+).
Ce matériel est suffisant, pas de rappels, donc nous n'avions pas pris de descendeurs.
Au bivouac de l'Estelette: 4 tapis de sols, 8 couvertures (trouées!), pas d'eau dès mi-juillet (eau récupérable au niveau de la traversée au pied du glacier face sud sur la marche d'approche). En début de saison un névé au dessus du refuge permet de s'approvisionner. Deux casseroles en Aluminium, une bien cabossée de 2l, l'autre d'1 litre en très bon état, permettent de monter seulement une petite bonbonne de gaz et un gicleur léger. Il y a également une grosse cuillère.
Si le bivouac de l'Estelette est plein, des emplacements de bivouac ont été confectionnés 50m au dessus, pour 6 personnes confort.

Depuis le sentier de descente sur la morraine on aperçoit bien le sentier de montée au col de la Saigne depuis le parking des Lanchettes. On peut soit redescendre aux chalets refuge des Mottets pour prendre le sentier/autoroute du tour du Mont Blanc, ou couper dans les alpages au plus court, ce que l'on à fait (tracé en pointillé)

Du col de la Saigne, traverser à niveau pour rejoindre le bivouac d'Estelette, en passant sous le glacier du même nom, et en rejoingnant le col d'Estelette 20m sous le bivouac.

Depuis cette traversée sous le glacier d'Estelette (qui à déjà bien reculé) on aperçois bien le col d'Estelette, l'arête de départ pour le lendemain, la zone qui permet de prendre pied dur le glacier de l'autre côté (flêche), et l'attaque de l'arête Kuffner à partir de la brêche de gauche, après un passage de 100m de dénivelé sur glacier.

Du pied du couloir menant au col de l'Estelette, on voit toute la traversée depuis le col de la Saigne. La boucle à droite désigne un itinéraire possible. Dans les deux cas, un petit passage sous séracs est obligatoire. en passant en bas, on évite de chausser les crampons. Les névés en début de saison facilitent grandement toute cette traversée et la montée du couloir.

Dans le couloir, des marquages jaunes indiquent le chemin

Depuis le col de l'Estelette, le bivouac se trouve 20m au dessus, versant Mont Blanc. On devine la suite de l'arrête, qui part à gauche du ressault bien visible. Au pied de ce dernier se trouve un ancien refuge démolit et une zone plate. Le névé persistant en début de saison s'y trouve, ainsi que les zones de bivouac.

Le bivouac d'Estelette!

Les zones de bivouac

La suite de l'itinéraire à partir de l'endroit ou on rejoint le glacier

Du col à gauche, une traversée en dalle permet de rejoindre un collu. L'évolution se fait ensuite côté glacier d'estelette. Une traversée en marche et trois longueurs faciles (III) de 30m permettent de rejoindre le fil, horizontal et facile. Un ressaut rouge se contourne ensuite par la gauche en une longueur de 30m, par des dalles, au plus facile. La suite de l'arête est évidente et facile jusqu'au ressaut final. Les ronds verts matérialisent le bas et le haut de chaque petite longueur.

Du col d'attaque après le parcours glaciaire, un traversée en dalle à gauche (IV) peu évidente à protéger permet de rejoindre un collu.

Du collu, on traverse à l'horizontale facilement.

Trois longueurs de 30m en III permettent de rejoindre l'arête.

Les trois longueurs de 30m en III après la traversée en marche.

La suite de l'arête, on aperçoit le ressaut rouge qui se contourne par la gauche.

contournement du ressaut par la gauche

Après le ressaut, du terrain facile

Le dernier ressaut avant le sommet.

Les deux longueurs en IV+ et III/IV, qui font arriver 50m sous le sommet. Le carré vert indique le bloc de la taille d'un homme que nous avons purgé. Plusieurs topos indiquent de passer par cette faille. Il est en fait plus facile de prendre l'arête à droite et de traverser pour rejoindre la faille de gauche. Un piton se trouve à 20m (petit point vert) et le relais se fait sur becquet au niveau d'un petit collu entre un gendarme et la paroie. La longueur suivante est plus facile.

Depuis le sommet, suivre l'arête au Nord, itinéraire évident. On aperçoit déjà le gendarme délité et gris sur la droite, qui marque la fin de l'arête et le début de l'itinéraire de descente dans la face versant glacier des Glacier. Un spit (cercle vert) marque le début de la descente.

Début de descente dans la face et spit.

La descente vue depuis l'arête des Lanchettes, plusieurs spits espacés de 20/30m permettent de descendre sereinement dans la face, pour rejoindre un bonne vire qui mène au col à gauche. Toujours tirer à droite dans le sens de la descente.

Le même itinéraire, avec vue sur le Dôme des Glaciers.

La descente par l'arête des Lanchette, à privilégier car le glacier des Glacier est très ouvert, surtout en fin de saison. De plus, l'intinéraire est beaucoup plus beau!

L'arête des Lanchettes, partie facile devant moi. Derrière moi, une section plus aérienne est protégée par quelques spits et solides becquets.

Le col des Glaciers et l'itinéraire de descente.

Au plus bas du névé, sur le replat, se trouve le début de la section raide de descente du col, marquée par un relais de rappel. La section raide se désescalade bien par un cheminement sur des vires, en traversées succéssives. l'itinéraire est jaloné de spits. cette section se descend éventuellement par deux rappels de 30m.

L'itinéraire global vu de la montée au col de la Saigne. Le refuge Robert Blanc est désigné par le triangle. A gauche, l'itinéraire désigné est celui de la montée au refuge. A droite, il s'agit de l'accès direct au glacier, sans passer par le refuge: itinéraire emprunté à la descente dans notre cas.